Economie
Le lait en poudre contaminé à la mélamine présente peu de risques à Taiwan
15/09/2008
Rappel de stocks de lait en poudre contaminé à la mélamine
CNA
Le Premier ministre Liu Chao-shiuan a annoncé hier des mesures sanitaires drastiques suite au scandale du lait en poudre contaminé à la mélamine importé de Chine, tout en rassurant la population sur les risques encourus à Taiwan.
Ce lait en poudre, fabriqué par le groupe chinois Sanlu, a eu des répercussions sanitaires en Chine continentale et l’on s’est inquiété ici lorsqu’on a appris que 25 tonnes de ce produit, destinées à l’industrie agroalimentaire, avaient été importées à Taiwan.
Le gouvernement a ordonné le rappel et la destruction des stocks et de toutes les denrées contenant cet ingrédient. Il a en outre décidé d’interdire l’importation de tous les produits de la marque Sanlu, le plus gros industriel laitier chinois.
Vanessa Shih, la porte-parole du Cabinet, a précisé que ces mesures d’urgence ont été prises dès que la Fondation pour les échanges dans le détroit a été avertie du problème vendredi par son homologue chinoise, l’Association pour les relations dans le détroit de Taiwan.
La mélamine est une résine qui a été utilisée par Sanlu pour gonfler artificiellement la teneur en protéines de ses produits et masquer une dilution frauduleuse. Consommé à fortes doses, ce produit chimique dont l’utilisation est prohibée dans l’alimentation, peut bloquer les fonctions rénales. En Chine, d’après les autorités de Pékin, 432 bébés ont été victimes de calculs rénaux après avoir consommé ce produit, et un en est mort.
Le ministère de la Santé a toutefois rappelé que le risque à Taiwan était proche de zéro, cette poudre de lait n’étant ici, selon lui, pas entrée dans la composition de produits infantiles. Elle a en revanche pu être ajoutée en faibles proportions, inférieures à 3%, à des boissons lactées, du pain et des biscuits.
Hier à la mi-journée, le ministère de la Santé avait déjà localisé près de 70% des 25 t incriminées. Le ministère de l’Economie a par ailleurs décidé d’ajouter aux documents sanitaires requis pour l’importation des produits alimentaires, des analyses prouvant l’absence de mélamine.